Conversiond'unitĂ©s de mesure de attomĂštre vers distance lunaire (entre la Terre et la Lune) (am—LD) Convertisseur d'unitĂ© Convertissez aisĂ©ment les unitĂ©s de mesure ! La marĂ©e dĂ©signe le processus de variation pĂ©riodique du niveau de la mer, en gĂ©nĂ©ral semi-diurne pĂ©riode proche de 12h, mais diurne dans certaines rĂ©gions. La marĂ©e est due Ă  l’attraction lunaire, et dans une moindre mesure Ă  l’attraction du Soleil qui module son amplitude selon la phase de la Lune et diffĂ©rentes pĂ©riodes astronomiques. Des courants par endroit trĂšs violents sont associĂ©s aux marĂ©es dans les zones cĂŽtiĂšres. Les courants de marĂ©e jouent par ailleurs un rĂŽle global sur le climat en contribuant au mĂ©lange vertical de l’ocĂ©an, qui refroidit la surface par le contact avec l’eau profonde. Enfin Ă  l’échelle des temps gĂ©ologiques, la marĂ©e ralentit la rotation terrestre et Ă©loigne la Lune de la Terre. 1. Des observations depuis l’antiquitĂ© Les liens entre marĂ©e et mouvement de la Lune sont connus empiriquement depuis l’antiquitĂ© [1]. Le moment de la basse mer marĂ©e basse et de la pleine mer marĂ©e haute retarde d’environ 25 minutes par marĂ©e. Ce retard de 1/60 jour correspond au dĂ©placement de la Lune sur son orbite de 1/60 tour en 12 h. A cause de ce retard la pĂ©riode effective de marĂ©e est de 12 h 25 mn. On sait aussi que les marĂ©es sont plus intenses pendant la pleine et la nouvelle Lune vives eaux que pendant les premiers et derniers quartiers mortes eaux, comme on peut le voir sur la premiĂšre courbe de la Figure 1, montrant la hauteur d’eau enregistrĂ©e Ă  Brest. Ceci indique que le Soleil contribue aux marĂ©es. La marĂ©e est particuliĂšrement forte aux Ă©quinoxes et dĂ©pend aussi de la distance de la Lune qui varie d’environ 10 % Ă  cause de son orbite elliptique. L’amplitude de marĂ©e en un lieu donnĂ© est ainsi modulĂ©e par un coefficient de marĂ©e qui varie de 20 Ă  120 selon les diffĂ©rentes pĂ©riodes astronomiques. Figure 1. Enregistrements de hauteur d’eau sur diffĂ©rents sites [Source © Shom – Extrait du guide La marĂ©e »]Le marnage, diffĂ©rence de hauteur entre basse mer et pleine mer, dĂ©pend aussi beaucoup du lieu. Les valeurs les plus fortes atteignent environ 18 m en Baies d’Ungava et de Fundy Quebec, 16,5 m dans l’Estuaire de la Severn Grande-Bretagne et 15 m au Mont Saint- Michel. Le marnage se limite en revanche Ă  quelques dizaines de cm dans d’autres rĂ©gions de l’ocĂ©an. Par ailleurs cette oscillation Ă  dominante semi-diurne, typique des cĂŽtes Atlantiques, n’est pas observĂ©e partout, comme les montrent les courbes de la Figure 1 [2]. Nous y reviendrons plus loin. En raison de son Ă©lasticitĂ©, la Terre solide est Ă©galement soumise Ă  un effet de marĂ©e mais avec une amplitude moindre, de quelques dizaines de cm. Ce que l’on observe en bord de mer est la diffĂ©rence entre la marĂ©e ocĂ©anique et cette marĂ©e terrestre. Les mesures anciennes Ă©taient rĂ©alisĂ©es prĂšs du rivage par des marĂ©graphes Ă  flotteur, plus rĂ©cemment remplacĂ©s par des dĂ©tecteurs de niveau d’eau par ultrasons ou radar. Les satellites altimĂ©triques permettent maintenant de cartographier la marĂ©e sur l’ensemble de la surface ocĂ©anique par mesure radar, aprĂšs calibration par des bouĂ©es dont la position est repĂ©rĂ©e par GPS. 2. ThĂ©orie statique de Newton Les marĂ©es ont Ă©tĂ© trĂšs tĂŽt interprĂ©tĂ©es comme un effet d’attraction de la Lune et du Soleil. Cependant ces explications butaient sur le fait que la mer est soulevĂ©e non seulement du cĂŽtĂ© de la Lune, mais aussi du cĂŽtĂ© opposĂ©, conduisant Ă  la pĂ©riode principale de 12h plutĂŽt que 24 h. C’est Isaac Newton 1643-1727 qui a le premier compris ce paradoxe grĂące Ă  sa thĂ©orie de la gravitation universelle publiĂ©e en 1687 dans son fameux ouvrage Philosophiae Naturalis Principia [3]. Les marĂ©es y tiennent une place importante car c’était Ă  cette Ă©poque l’effet le plus tangible de l’attraction par un corps extĂ©rieur Ă  la Terre. Figure 2. a SchĂ©ma de la thĂ©orie statique’ de Newton; b schĂ©ma plus rĂ©aliste tenant compte de l’entrainement du bourrelet par la rotation terrestre. Il apparait un couple qui ralentit progressivement la rotation de la Terre et Ă©loigne la Lune voir section 8. Newton a tout d’abord compris que si la Terre maintient la Lune en orbite par sa force d’attraction, la Lune doit en retour exercer une force Ă©gale et opposĂ©e sur la Terre c’est le principe de l’action et de la rĂ©action. Ainsi la Terre tourne un peu autour de la Lune, plus prĂ©cisĂ©ment autour de leur barycentre commun point G sur la Figure 2. Tout corps sur la Terre l’accompagne dans son mouvement autour de ce barycentre, de la mĂȘme façon qu’un cosmonaute en orbite reste en apesanteur prĂšs de son vaisseau spatial. En effet tout corps subit la mĂȘme accĂ©lĂ©ration dans un champ de pesanteur quelle que soit sa masse. Ce qui va dĂ©placer l’ocĂ©an par rapport Ă  la Terre est donc non pas le champ d’attraction principal de la Lune, mais la diffĂ©rence entre ce champ et celui agissant au centre de la Terre. Un excĂšs dattraction s’exerce au plus prĂšs de la Lune et un dĂ©faut d’attraction du cĂŽtĂ© opposĂ© plus Ă©loignĂ©, produisant un bourrelet de chaque cĂŽtĂ©, comme montrĂ© sur la Figure 2. Un autre argument Ă©quivalent consiste Ă  se placer dans un repĂšre tournant autour de ce barycentre Ă  la vitesse angulaire orbitale de la Lune la force centrifuge compense alors l’attraction lunaire au centre de la Terre, mais elle domine au point opposĂ© Ă  la Lune, tandis que l’attraction domine du cĂŽtĂ© de la Lune. Ceci conduit respectivement aux deux bourrelets. Dans la thĂ©orie dite statique proposĂ©e par Newton, ce bourrelet est supposĂ© fixe par rapport au systĂšme Terre-Lune. Au cours de sa rotation autour de la Terre, un point passe ainsi successivement par chaque bourrelet conduisant Ă  deux marĂ©es hautes par jour, d’oĂč la pĂ©riode semi diurne. L’effet du Soleil vient s’ajouter Ă  celui de la Lune lorsqu’il est dans la mĂȘme direction nouvelle Lune, mais aussi lorsqu’il est en direction opposĂ©e pleine Lune, du fait du double bourrelet. Ceci explique l’alternance observĂ©e entre marĂ©es de vives eaux et mortes eaux. La force d’attraction du Soleil est plus forte que celle de la Lune, mais la diffĂ©rence entre les deux cĂŽtĂ©s plus faible en raison de la grande distance, produisant un effet de marĂ©e infĂ©rieur. Ainsi la force d’attraction gravitationnelle dĂ©croit comme le carrĂ© de la distance tandis que l’effet de marĂ©e correspondant dĂ©croit comme le cube de la distance. 3. Variations d’amplitude de la marĂ©e Une complication est apportĂ©e par le fait que ces diffĂ©rentes rotations s’effectuent selon des axes diffĂ©rents l’axe de rotation terrestre est inclinĂ© de 23°26’ par rapport au plan de l’orbite terrestre, lui-mĂȘme proche du plan de l’orbite lunaire inclinĂ© de 5° 9â€Č par rapport au plan de l’orbite terrestre. Le schĂ©ma de la Figure 2 s’applique strictement aux Ă©quinoxes, quand l’axe de rotation est bien transverse Ă  la direction du Soleil, alignĂ© avec la Lune au moment des vives eaux. Cependant aux solstices, un point de la Terre parcourt les bourrelets selon un cercle inclinĂ©, conduisant Ă  une plus faible amplitude. On peut s’en convaincre en considĂ©rant le cas limite d’une inclinaison Ă  90° au solstice l’axe de la Terre serait alors orientĂ© le long de l’axe du bourrelet, et un point sur Terre tournerait alors autour sans variation de hauteur, Ă  la maniĂšre d’un ballon de rugby en rotation autour de son grand axe. Enfin l’orbite de la Lune n’est pas circulaire, mais elliptique, de sorte que sa distance Ă  la Terre varie de 10% entre le pĂ©rihĂ©lie minimum et l’aphĂ©lie maximum. Il s’en suit que l’effet de marĂ©e est plus grand au pĂ©rihĂ©lie de 30% Ă  cause de la dĂ©pendance en cube de la distance. Ces diffĂ©rents effets astronomiques sont pris en compte de façon trĂšs prĂ©cise pour Ă©tablir les tables de marĂ©e. La comprĂ©hension et la prĂ©diction des marĂ©es ont suscitĂ© de trĂšs nombreux travaux tout au long des 19e et 20e siĂšcle focus 1 en raison de son intĂ©rĂȘt fondamental et de son importance pour la navigation et pour l’utilisation du littoral. 4. Ondes de marĂ©e Le schĂ©ma statique de Newton suppose que le bourrelet ocĂ©anique, fixe par rapport Ă  la Lune, se propage donc par rapport Ă  la Terre Ă  la vitesse opposĂ©e Ă  sa rotation, soit 450 m/s Ă  l’équateur. Ceci n’est pas possible car une dĂ©formation de la surface de l’ocĂ©an se propage Ă  une vitesse limitĂ©e Ă  environ 200 m/s. Cette vitesse est liĂ©e Ă  la profondeur d et l’accĂ©lĂ©ration de la gravitĂ© g par la formule c=gd1/2 lire ce qui conduit en effet Ă  c=200 m/s pour une profondeur moyenne de d=4000 m. Cette onde se trouve donc en retard par rapport Ă  la position de la Lune, ce qui conduit Ă  un dĂ©calage en retard du bourrelet comme schĂ©matisĂ© sur la Figure 2b. La forme des cĂŽtes contraint aussi fortement la propagation, les bassins ocĂ©aniques se comportant comme de grandes cuvettes d’eau secouĂ©es par la force de marĂ©e. Il s’y Ă©tablit des modes propres d’oscillation, analogues aux modes de vibration des ondes sonores dans un instrument de musique. La thĂ©orie de Newton reste exacte en tant que force motrice mais la dĂ©formation qui en rĂ©sulte dĂ©pend donc de ces phĂ©nomĂšnes de propagation et des rĂ©sonances qui apparaissent lorsque la frĂ©quence d’excitation coĂŻncide avec des frĂ©quences propres d’oscillation des bassins ocĂ©aniques. Figure 3. Amplitude et phase de la marĂ©e M2 pĂ©riode semi-diurne mesurĂ©e par le satellite altimĂ©trique Topex-Poseidon. Les couleurs reprĂ©sentent l’amplitude le marnage est le double de l’amplitude, et les lignes blanches la phase, c’est-Ă -dire le temps sĂ©parant le maximum du passage de la Lune au zĂ©nith. L’amplitude des marĂ©es est maintenant cartographiĂ©e avec une prĂ©cision de l’ordre du centimĂštre grĂące aux satellites altimĂ©triques voir Figure 3. On voit que l’amplitude est trĂšs variable, au grĂ© des ventres d’oscillation maxima en rouge et des nƓuds d’oscillation ou l’amplitude s’annule en bleu. Les lignes d’égale phase sont Ă©galement montrĂ©es elles reprĂ©sentent le retard du maximum de marĂ©e par rapport au passage de la Lune au zĂ©nith. L’onde de marĂ©e se propage perpendiculairement Ă  ces lignes, donc en tournant autour des nƓuds. Cette rotation, due Ă  la force de Coriolis, est dans le sens contraire aux aiguilles d’une montre dans l’hĂ©misphĂšre Nord. La modulation des marĂ©es par les diffĂ©rents effets astronomiques s’exprime plus prĂ©cisĂ©ment comme une somme d’excitations Ă  des pĂ©riodes diffĂ©rentes, le mode semi-diurne Ă©tant cependant dominant. C’est ce mode, appelĂ© M2, qui est reprĂ©sentĂ© sur la Figure 3. On remarquera que la distance moyenne entre ventres ou entre noeuds correspond Ă  la longueur d’onde de marĂ©e de l’ordre de 8500 km, soit la distance parcourue par l’onde Ă  la vitesse c=200 m/s pendant la pĂ©riode de 12 h. Il existe aussi une excitation Ă  la pĂ©riode diurne, rĂ©sultant d’une lĂ©gĂšre asymĂ©trie des deux bourrelets d’attraction opposĂ©s. Ce mode appelĂ© M1 est forcĂ© Ă  un niveau 20 fois plus faible que le mode M2, mais il entre efficacement en rĂ©sonance avec l’ocĂ©an Pacifique, de taille comparable Ă  sa longueur d’onde, environ 15 000 km. La marĂ©e diurne est ainsi importante dans certaines rĂ©gions du Pacifique. Les rĂ©gions situĂ©es sur des noeuds du mode M2, comme le Viet-Nam, voient alors essentiellement ce mode M1 3e courbe de la Figure 1. D’autres rĂ©gions prĂ©sentent une superposition des deux modes M1 et M2 2e et 4e courbes de la Figure 1. Figure 4. Maquette de la Manche sur la grande plate-forme tournante Coriolis » de Grenoble. L’onde de marĂ©e est souvent amplifiĂ©e dans les baies ou mers intĂ©rieures comme la Manche. En effet l’énergie s’y propage moins vite, en racine carrĂ© de la profondeur, d’oĂč une augmentation de densitĂ© d’énergie Ă  flux constant passer de 5000 m Ă  50 m produit ainsi une augmentation d’énergie d’un facteur 10, soit une augmentation de l’amplitude d’un facteur 3. Ainsi dans la Manche, l’amplitude moyenne passe typiquement de 1 m au large Ă  3 m, et la marĂ©e est associĂ©e Ă  un fort courant. Le courant entrant est dĂ©viĂ© vers la cĂŽte Française par la force de Coriolis, et s’en Ă©carte au contraire Ă  marĂ©e descendante, ce qui amplifie l’amplitude de marĂ©e du cĂŽtĂ© Français, au dĂ©triment du cĂŽtĂ© Anglais. Ces effets ont pu ĂȘtre reproduits en similitude sur la grande plate-forme tournante Coriolis », montrĂ©e sur la figure 4. Le forçage par la marĂ©e ocĂ©anique est alors reproduit par un batteur oscillant situĂ© Ă  l’entrĂ©e de la Manche. L’amplitude est la phase de la marĂ©e sur l’ensemble de la Manche ont ainsi pu ĂȘtre reproduits Figure 5. Figure 5. Courbes d’iso amplitude en haut et d’iso phase en bas mesurĂ©es sur la plate-forme Coriolis. Les courbes expĂ©rimentales en pointillĂ©s sont comparĂ©es aux observations en traits pleins. On voit que l’amplitude est particuliĂšrement forte dans la Baie du Mont Saint-Michel, tandis que les lignes de phase caractĂ©risent la propagation de l’onde de MarĂ©e dans la Manche. Les modĂšles numĂ©riques actuels permettent de reproduire et de prĂ©dire ces phĂ©nomĂšnes de marĂ©e avec une prĂ©cision de l’ordre de 1 cm en prenant en compte l’excitation et la propagation de tous ces modes. Les principales difficultĂ©s sont la prise en compte du frottement sur le fond ocĂ©anique en rĂ©gime turbulent et les pertes d’énergie par excitation de marĂ©e interne voir section 7. 5. Autres influences sur le niveau de la mer La marĂ©e n’est pas le seul effet influençant le niveau de la mer. On peut tout d’abord se poser la question de la pertinence de mesures au cm prĂšs dans une mer souvent agitĂ©e de vagues de plusieurs mĂštres. Mais le niveau moyennĂ© sur plusieurs km carrĂ©s est trĂšs bien dĂ©fini mĂȘme s’il fluctue trĂšs fortement en chaque point. De plus, en ce qui concerne les amplitudes de marĂ©e comme celles de la Figure 3, le signal est filtrĂ© Ă  une pĂ©riode donnĂ©e 12h 25 min, Ă  la maniĂšre de la sĂ©lection de frĂ©quence utilisĂ©e pour capter les ondes radio. Ainsi les effets agissant Ă  d’autres frĂ©quences ne sont pas pris en compte. Parmi ces autres effets, la pression atmosphĂ©rique est un facteur assez immĂ©diat. Une haute pression fait localement baisser le niveau de l’eau une surpression de 10 hPa = 103 N/m2 induit par simple Ă©quilibre hydrostatique une baisse du niveau de 10 cm la hauteur h d’une colonne d’eau dont le poids ρgh est de 103 N/m2 ρ≈103 kg/m3 reprĂ©sente ici la densitĂ© de l’eau. Une basse pression fait au contraire monter le niveau. La surcote atteint une valeur de un mĂštre pour une pression atmosphĂ©rique de 913 hPa, se produisant au cƓur d’ouragans extrĂȘmes. Cette montĂ©e des eaux amplifie les dĂ©gĂąts dus aux vagues et aux fortes prĂ©cipitations dans les rĂ©gions cĂŽtiĂšres. Un deuxiĂšme effet, dynamique cette fois, est dĂ» Ă  la force de friction du vent. Lorsque celui-ci est dirigĂ© vers le large, cette force abaisse le niveau d’eau, et au contraire pousse l’eau vers le rivage dans le cas contraire. Une surĂ©lĂ©vation de l’ordre de 1 m peut ĂȘtre ainsi produite lors de fortes tempĂȘtes. La coĂŻncidence de ces phĂ©nomĂšnes avec de fortes marĂ©es favorise la rupture de digues de protection Ă  l’origine d’inondations comme lors de la tempĂȘte Xynthia’ qui frappa la France en FĂ©vrier 2010, ou l’ouragan Katrina qui inonda la Nouvelle-OrlĂ©ans en Aout 2005. Ces phĂ©nomĂšnes, dĂ©pendant des vents et pression, sont cependant plus prĂ©visibles que les prĂ©cipitations intenses et trĂšs locales Ă  l’origine des inondations Ă©clairs. A plus long terme, le niveau moyen de la mer croit en prĂ©sence de rĂ©chauffement climatique en raison de la dilatation de l’ocĂ©an, pour 65 % environ, et de la fonte des glaciers pour les 35% complĂ©mentaires. Les mesures rĂ©centes indiquent une Ă©lĂ©vation moyenne de l’ordre de 2 mm/an. Enfin le niveau de l’eau sur le littoral dĂ©pend aussi de l’évolution de la Terre solide. Le transport de sĂ©diment modifie le trait de cĂŽte, par envasement ou Ă©rosion. Ce dernier effet tend actuellement Ă  dominer en raison des barrages sur les grands fleuves qui rĂ©duisent l’apport de sĂ©diments. La cĂŽte de Louisiane est ainsi fortement Ă©rodĂ©e Ă  cause de la baisse des sĂ©diments apportĂ©s par le Mississippi. Les mouvements gĂ©ologiques profonds apportent Ă©galement leur contribution, modifiant la forme des cĂŽtes par la dĂ©rive des continents sur des durĂ©es de millions d’annĂ©es. Au Canada et en Europe du Nord, l’effet gĂ©ologique le plus marquant est le rebond post-glaciaire qui soulĂšve la Scandinavie de plusieurs mm par an suite Ă  l’allĂ©gement dĂ» Ă  la fonte des calottes glaciaires survenue il y a 10 000 ans. Ce soulĂšvement induit par compensation un enfoncement des zones pĂ©riphĂ©riques comme la Bretagne. Ainsi des menhirs dressĂ©s sur la Terre ferme il y a 7000 ans se retrouvent dans la mer, aprĂšs un enfoncement du continent d’environ 7 m. 6. Exploiter l’énergie de la marĂ©e Les moulins Ă  marĂ©e ont Ă©tĂ© utilisĂ©s depuis le Moyen Age pour capter l’énergie de la marĂ©e sur les sites favorables, les estuaires ou anses Ă  l’abri des vagues pouvant ĂȘtre Ă©quipĂ©s de petits barrages. Le principe en a Ă©tĂ© repris pour l’usine marĂ©motrice de la Rance, mise en service en 1967. Avec une puissance moyenne de 57 MW puissance installĂ©e de 240 MW, elle produit 3,5 % de la consommation Ă©lectrique de la Bretagne et 45% de sa production Ă©lectrique. Elle est restĂ©e la plus grande usine marĂ©motrice au monde pendant 45 ans, jusqu’à la mise en service en 2011 de la centrale de Sihwa Lake en CorĂ©e du Sud, lĂ©gĂšrement plus puissante 254 MW installĂ©. L’installation utilise un barrage en travers de l’estuaire de la Rance, avec turbines Ă  pales orientables pouvant fonctionner dans les deux sens, Ă  marĂ©e montante ou marĂ©e descendante. Cependant peu de sites Ă  forte marĂ©e permettent la construction d’installations de cette taille, et les impĂ©ratifs de prĂ©servation des sites naturels rend aujourd’hui difficile leur construction en bord de mer. Un projet beaucoup plus ambitieux consistait Ă  barrer la baie du Mont Saint-Michel, site particuliĂšrement exceptionnel en termes d’amplitude de marĂ©e. Ce projet a ensuite Ă©tĂ© abandonnĂ© au profit du dĂ©veloppement des centrales nuclĂ©aires dans les annĂ©es 1970. Figure 6. Carte des amplitudes de vitesses des courants de marĂ©e, et sites d’installation de prototypes sur la cĂŽte Bretonne Raz de Sein, Ouessant et Raz Blanchard. En encart, modĂšle d’hydrolienne dĂ©veloppĂ©e par EDF diamĂštre 10 m [5]..La tendance actuelle est d’utiliser directement les courants produits par la marĂ©e grĂące Ă  des hydroliennes, Ă©quivalent marins des Ă©oliennes. Ces turbines ne nĂ©cessitent pas de retenues et leur l’impact sur l’environnement est donc moindre. Les dĂ©veloppements n’en sont cependant qu’au stade de prototypes de quelques MW, avec des sites tests en Ecosse et en Bretagne cf. Figure 6. En Ecosse l’objectif est Ă  terme de rĂ©aliser des fermes rĂ©unissant des centaines d’hydroliennes. La ressource totale estimĂ©e en Europe est de l’ordre de 10 000 MW installĂ© 5000 MW moyen, dont 80 % en France et en Grande-Bretagne. Cela reprĂ©sente environ 10% de la puissance Ă©lectrique moyenne consommĂ©e en France. Cette ressource reprĂ©sente Ă  peine 0,2 % de la puissance totale dissipĂ©e pas les marĂ©es et donc perdue par la rotation terrestre voir section 8. L’extraction d’énergie tend Ă  freiner le courant de marĂ©e et donc Ă  rĂ©duire localement son amplitude, ce qui rĂ©duit les pertes par frottement visqueux. On peut s’attendre Ă  ce que l’énergie extraite soit de toute façon dissipĂ©e en chaleur en l’absence de captage. Il n’est cependant pas facile de calculer l’impact en retour sur la rotation terrestre, de toute façon trĂšs faible [6]. 7. MarĂ©e interne La densitĂ© de l’ocĂ©an croĂźt avec la profondeur, l’eau de surface Ă©tant plus chaude donc moins dense que l’eau profonde. Une telle stratification en densitĂ© peut Ă©galement rĂ©sulter de la salinitĂ©, par exemple au DĂ©troit de Gibraltar oĂč l’eau ocĂ©anique pĂ©nĂštre dans la MĂ©diterranĂ©e en restant en surface Ă  cause de sa densitĂ© infĂ©rieure. On peut schĂ©matiser cette situation par un modĂšle Ă  deux couches de densitĂ© diffĂ©rente. Des oscillations dites ondes internes, peuvent se propager le long de cette interface de façon analogue aux ondes de surface. Elles sont cependant beaucoup plus lentes, dĂ©crites en remplaçant la gravitĂ© g par une gravitĂ© rĂ©duite gΎρ/ρ, oĂč Ύρ/ρ est la diffĂ©rence relative de densitĂ© entre les deux couches. Dans une couche de surface d’épaisseur H, la vitesse de propagation des ondes est donc c=HgΎρ/ρ1/2 . Pour une valeur typique Ύρ/ρ=0,001, la propagation est donc 30 fois plus lente que pour les ondes de surface d’une couche de mĂȘme Ă©paisseur c=1 m/s pour une couche d’épaisseur H=100 m. Figure 7. MarĂ©e interne visualisĂ©e par son impact sur la rugositĂ© de la surface ocĂ©anique. Mer de Sulu entre les Philippines et Borneo. La distance entre deux trains d’ondes, produits Ă  12 h d’intervalle, est d’environ 100 km. [Source photo satellite marĂ©e est associĂ©e Ă  un courant horizontal sur toute la hauteur d’eau. Cependant au passage d’un talus, ce courant acquiert une composante verticale qui dĂ©forme l’interface et gĂ©nĂšre ainsi une onde interne, appelĂ©e dans ce cas marĂ©e interne. Ces ondes ont une longueur d’onde de l’ordre de 100 km distance parcouru Ă  1 m /s pendant la pĂ©riode de marĂ©e 12 h. De plus elles ont tendance Ă  se localiser en trains de solitons, ondes compactes de forte amplitude Figure 7. Bien que ces ondes se propagent en profondeur, les courants horizontaux qu’elles engendrent se voient en surface par la modification des formes de vagues, ce qui change la brillance de la mer. La gĂ©nĂ©ration de marĂ©e interne est observĂ©e dans de nombreuses rĂ©gions de l’ocĂ©an. L’une des plus actives est le DĂ©troit de Luzon, sĂ©parant TaĂŻwan et les Philippines, oĂč une crĂȘte sous-marine engendre en Mer de Chine des ondes internes dont le dĂ©placement vertical dĂ©passe 300 m. La dissipation de ces ondes par dĂ©ferlement contribue au mĂ©lange vertical de l’ocĂ©an qui lui-mĂȘme influe sur sa circulation gĂ©nĂ©rale et sur le climat. 8. Effets astronomiques et dissipation d’énergie Sur des temps astronomiques, les marĂ©es ont pour effet d’augmenter la durĂ©e du jour, de 2 ms par siĂšcle, soit environ une heure sur 200 millions d’annĂ©es. Ce ralentissement de la rotation terrestre se mesure trĂšs bien avec les horloges atomiques actuelles. Par ailleurs l’effet de marĂ©e Ă©loigne la Lune de 3,8 cm/an. Cet effet se mesure directement avec une prĂ©cision de 1 cm en mesurant le temps d’aller-retour d’impulsions laser envoyĂ©es sur des rĂ©flecteurs dĂ©posĂ©s par les missions lunaires Apollo [7]. Le ralentissement de la rotation est confirmĂ© par l’observation de coraux fossiles [8], dont les cercles de croissance journaliers permettent de compter les jours dans une annĂ©e. Ainsi l’annĂ©e comptait 410 jours il y a 400 millions d’annĂ©es, soit une durĂ©e du jour de 21,5 heures. Des bandes mensuelles associĂ©es Ă  la pleine Lune indiquent de plus que l’annĂ©e comptait 13 mois. La Lune tournait ainsi plus rapidement et Ă©tait donc plus proche de la Terre. Ces effets se comprennent facilement avec le schĂ©ma de la figure 2b. La rotation Terrestre tend Ă  entrainer le bourrelet qui est donc dĂ©phasĂ© par rapport au modĂšle statique de Newton. L’attraction lunaire exerce ainsi un couple qui ralentit la Terre et rĂ©ciproquement apporte de l’énergie Ă  la Lune. De façon contre-intuitive de prime abord, un tel apport d’énergie tend Ă  Ă©loigner la Lune, et donc Ă  ralentir sa rotation, dont la vitesse dĂ©croit en 1/r1/2. Cependant le moment cinĂ©tique de la Lune, produit de la vitesse par la distance r Ă  la Terre augmente bien en r1/2, conformĂ©ment au sens moteur du couple. Le moment cinĂ©tique de la Terre diminue dans la mĂȘme proportion de sorte que le moment cinĂ©tique total est conservĂ©. L’énergie mĂ©canique totale diminue quant Ă  elle, convertie en chaleur lors de la dissipation des courants marins produits par la marĂ©e. Les mesures astronomiques permettent de dĂ©terminer avec prĂ©cision la dĂ©croissance d’énergie de rotation et donc d’en dĂ©duire la puissance totale dissipĂ©e par les marĂ©es 2,9 x 1012 watts. Les ocĂ©anographes ont de leur cĂŽtĂ© estimĂ© une puissance dissipĂ©e environ moitiĂ© par l’étude des courants de marĂ©e, majoritairement actifs dans les zones cĂŽtiĂšres. Il est maintenant Ă©tabli que la dissipation manquante’ est due Ă  l’excitation de la marĂ©e interne voir section 7, qui se propage Ă  l’intĂ©rieur de l’ocĂ©an et finit par se dissiper. Cette dissipation se produit par dĂ©ferlement des ondes, produisant un lent mĂ©lange vertical de l’ocĂ©an. L’influence de ces effets sur la circulation thermo-haline est actuellement l’objet d’actives recherches. Notes et rĂ©fĂ©rences Image de couverture. Mont-Saint Michel, oĂč les marĂ©es peuvent atteindre un marnage de 15m. source . [1] [2] Les enregistrements de marĂ©e sur plus de 900 sites Ă  travers le monde sont disponibles sur [3] Newton I. 1687 ’Philosophiae naturalis principia mathematica’ [4] [5] Maitre T., [6] Cette affirmation mĂ©riterait cependant d’ĂȘtre nuancĂ©e, car un captage important modifierait en retour la forme et la phase des marĂ©es, et donc le couple exercĂ© sur la Terre. Quoique il en soit une extraction de 5 000 MW reprĂ©sente tout juste 0,2 % de la puissance totale dissipĂ©e dans les marĂ©es voir section 8 [7] [8] Runcorn , Corals as paleontological clocks», Scientific American, vol. 215,‎ 1966, p. 26–33 L’EncyclopĂ©die de l’environnement est publiĂ©e par l’Association des EncyclopĂ©dies de l’Environnement et de l’Énergie contractuellement liĂ©e Ă  l’universitĂ© Grenoble Alpes et Ă  Grenoble INP, et parrainĂ©e par l’AcadĂ©mie des sciences. Pour citer cet article SOMMERIA JoĂ«l 2022, Les marĂ©es, EncyclopĂ©die de l’Environnement, [en ligne ISSN 2555-0950] url Les articles de l’EncyclopĂ©die de l'environnement sont mis Ă  disposition selon les termes de la licence Creative Commons BY-NC-SA qui autorise la reproduction sous rĂ©serve de citer la source, ne pas en faire une utilisation commerciale, partager des conditions initiales Ă  l’identique, reproduire Ă  chaque rĂ©utilisation ou distribution la mention de cette licence Creative Commons BY-NC-SA. Onsuppose que la Lune s'est dĂ©tachĂ©e de la Terre lors d'une collision de la Terre avec un objet massif lors des premiers temps de la crĂ©ation du systĂšme solaire, alors que celui-ci Ă©tait encombrĂ© de nombreux dĂ©bris provenant du soleil. En effet, l'Ăąge de la Lune est comparable Ă  celui de la Terre, et correspond Ă  4,5 milliards d'annĂ©es. La Terre tourne autour du Soleil et la lune autour de la Terre en dĂ©crivant des ellipses. Ces mouvements ainsi que la forme des trajectoires modifient constamment la distance entre ces trois astres. La distance n'est donc pas une constante. Mais, il est tout de mĂȘme possible de dĂ©terminer la plus grande et la plus petite distance Soleil / lune possible. Mouvements de la terre et de la lune La Terre tourne autour du Soleil, en dĂ©crivant une ellipse courbe ovale qui est proche d'un cercle. Cette rotation dure 365,26 jours. C'est pour cela qu'une annĂ©e bissextile est instaurĂ©e tous les quatre ans pour rattraper la fraction de jour au delĂ  des 365. La lune tourne autour de la Terre en dĂ©crivant Ă©galement une ellipse proche du cercle. Sa pĂ©riode de rĂ©volution, c'est-Ă -dire la durĂ©e pour effectuer un tour complet de la Terre, est de 27 jours et 7 heures. Variations de la distance entre la lune et le soleil Distance Terre / lune et Terre / Soleil Le pĂ©rihĂ©lie dĂ©signe la position de la Terre lorsque celle est au plus prĂšs du Soleil. L'aphĂ©lie est le contraire. Pour la lune, on parlera de pĂ©rigĂ©e, lorsqu'elle est proche de la Terre et d'apogĂ©e dans le cas opposĂ©. La distance entre la Terre et le Soleil, ainsi que celle entre la lune et la Terre ne sont pas constantes en raison de leur trajectoire elliptique. Si leur dĂ©placement Ă©tait parfaitement circulaire, les distances Terre / Soleil et Terre / Lune seraient constantes. La distance de la Terre Ă  la lune varie de 363 104 km pĂ©rigĂ©e Ă  405 696 km apogĂ©e et la distance du Soleil Ă  la Terre de 147 098 074 km pĂ©rihĂ©lie Ă  152 097 701 km aphĂ©lie La distance entre le Soleil et la lune n'est donc pas une constante. Distance lune / Soleil Notre satellite naturel la lune est au plus proche de notre Ă©toile le Soleil quand la lune est situĂ©e entre le Soleil et la Terre et que les trois sont alignĂ©s on observera alors une Ă©clipse de Soleil . De plus, la Terre doit ĂȘtre Ă  son pĂ©rihĂ©lie et la lune Ă  son apogĂ©e. Cette position donne une distance lune / Soleil de 147 098 074 km - 405 696 km = 146 692 378 km. La distance la plus grande entre le Soleil et la lune s'observe quand la Terre est situĂ©e entre le Soleil et la lune et que les trois sont alignĂ©s position requise lors d'une Ă©clipse de lune . La Terre doit ĂȘtre Ă  son aphĂ©lie et la lune Ă  son apogĂ©e. Dans cette configuration, la distance lune / Soleil est donc de 152 097 701 km + 405 696 km = 152 503 397 km. Le calcul de ces deux distances montre donc que la distance lune / Soleil peut varier au maximum de prĂšs de 6 millions de km.
1 Remplacer le préfixe par la puissance de 10 qui lui correspond 72, 3 10-5 hm = 72, 3 10-5 x 102 m 0,013 m m = 0,013 x 10-6 m 5,75 Mm = 5,75 x 106 m 1200 pm = 1200 x 10-12 m 0, 14 nm = 0,14 x 10-9 m Editer l'article Suivre ce blog Administration Connexion + Créer mon blog. sciencesenseconde.over-blog.com. Accueil; Contact; Puissances de 10 Publié le 9 août 2010

Question 1 La distance Terre-Lune vaut environ $400 000$ km. Quel est l'encadrement de cette valeur ? Question 2 Lucie a noté sur sa copie que $9 \times 10^3 = 270$. Sa réponse est fausse la bonne réponse est $9000$. Sa réponse est fausse la bonne réponse est $900$. Question 3 Laquelle de ces propositions est égale à $4000$ ? Question 4 Combien fait $10$ à la puissance $-2$ ? Question 5 Combien fait $10$ à la puissance $6$ ? Question 6 La distance Paris - New York vaut environ $6000$ km. Quel est son encadrement ? Question 7 Laquelle de ces propositions est égale à $8 \ 000 \ 000$ ? Question 8 Combien fait $10$ à la puissance $-5$ ? Question 9 Combien fait $10$ à la puissance $11$ ? Question 10 Laquelle de ces proposition est égale à $30 \ 000$ ?

Faisonsun voyage dans l’univers, en sautant les distances de 10 en 10. On commence avec 100 et l’équivalence de 1 mĂštre, puis on augmente puissance 10 Ă  chaque fois. Jusqu’à la limite de notre imagination, en direction du macrocosme. Ensuite, on repart en arriĂšre, jusqu’au point de dĂ©part et de lĂ  commencer un voyage vers l Les fiches techniques des points d’accĂšs contiennent souvent des informations sur la puissance d’émission de l’appareil. Cette valeur traduit la maniĂšre dont l’antenne de transmission convertit la puissance d’entrĂ©e input power en ondes radio output power. On parle aussi de “gain d’antenne”. La puissance d’un point d’accĂšs est l’intensitĂ© de son signal. En gĂ©nĂ©ral, nous pensons que plus le signal est fort, plus la zone que l’on peut couvrir avec ce point d’accĂšs est Ă©tendue. Seulement, la relation mathĂ©matique entre la puissance d’un point d’accĂšs et la zone de couverture est bien plus subtile. Avant d’expliquer la relation mathĂ©matique, faisons un exemple pratique. Imaginez que l’intensitĂ© du signal de votre point d’accĂšs est reprĂ©sentĂ© par une ampoule. Si vous allumez l’ampoule dans une chambre noire, la chambre sera illuminĂ©e de maniĂšre identique, dans toutes les directions. Maintenant, si vous utilisez un miroir pour donner une direction Ă  la lumiĂšre de votre ampoule, alors une zone de la chambre sera plus Ă©clairĂ©e et avec une intensitĂ© de lumiĂšre plus Ă©levĂ©e. Vous pouvez voir cet exemple expliquĂ© en vidĂ©o en cliquant ici. Ce changement en intensitĂ© reprĂ©sente le gain d’antenne, l’augmentation de l’intensitĂ© d’un appareil. MathĂ©matiquement, le gain d’antenne reprĂ©sente le rapport entre input power et output power. Gain d’antenne = Output Power / Input Power Le gain d’antenne est exprimĂ© en dĂ©cibels dB. Dans le secteur de communication sans fil, les valeurs de l’output et de l’input power sont exprimĂ©s en milliWatts mW. Pour faire simple, voyons ensemble la rĂšgle des 3 dB et des 10 dB qui vous permet de calculer rapidement l’output power d’un point d’accĂšs avec l’utilisation d’une antenne. Pour un gain de 3 dB, la puissance d’émission en mW est doublĂ©e Pour une diminution de 3 dB, la puissance d’émission en mW est diminuĂ©e de moitiĂ© Pour un gain de 10 dB, la puissance d’émission en mW est multipliĂ©e par 10 Pour une diminution de 10 dB, la puissance d’émission en mW est divisĂ©e par 10 Exemple un point d’accĂšs avec une puissance d’émission de 100 mW. En utilisant une antenne supposĂ©e donner un gain de 3 dB. 100 mW + 3 dB = 100 x 2 = 200 mW Pour conclure, si vous souhaitez optimiser les performances de votre WLAN, vous devez savoir comment utiliser la puissance d’émission de vos points d’accĂšs et comment orienter votre signal Wi-Fi. Enfin, une antenne mono-directionnelle est parfaite pour un petit dĂ©ploiement ou pour couvrir une zone spĂ©cifique, prĂ©fĂ©rez une antenne omni-directionnelle pour les dĂ©ploiements sur des zones plus larges. Ci-dessous, une antenne qui peut ĂȘtre utilisĂ©e avec le modĂšle Ubiquiti Rocket M2. Pour savoir comment installer cette antenne, regardez cette vidĂ©o
2 Puissances de 10 ; introduction 2.1 Grands et petits nombres Distance terre-soleil : 150 000 000km DiamĂštre de notre galaxie : 1 000 000 000 000 000 000 km Épaisseur d'un cheveu : 0,000 05m DiamĂštre d'un virus : 0,000 000 000 1m Il n'est pas pratique d'Ă©crire beaucoup de zĂ©ros. On transforme l'Ă©criture de ces nombres avec des
En astronomie, la distance lunaire est la distance entre la Terre et la Lune. Elle est d’environ 384 400 km. La premiĂšre personne Ă  mesurer la distance de la Lune fut Aristarque de Samos, un astronome et mathĂ©maticien du IIIe siĂšcle avant Aristarque de Samos calcula l’éloignement de la Lune en observant le passage de l’ombre de la Terre sur la lune. Variation[modifier modifier le wikicode] La distance rĂ©elle varie en fonction de la position de la Lune sur son orbite entre 356 410 km au pĂ©rigĂ©e et 405 500 km Ă  l'apogĂ©e. En raison de l’orbite non circulaire de la Lune, cette distance peut varier de plus de 1000 kilomĂštres en seulement 6 heures ! Mesures[modifier modifier le wikicode] Des mesures trĂšs prĂ©cises de la distance lunaire sont faites en mesurant le temps de parcours de la lumiĂšre entre des stations sur Terre et des miroirs placĂ©s sur la Lune.
Exercicen°10 : Écrire C, D, E et F sous la forme oĂč et sont des rĂ©els non nuls et et sont des entiers relatifs. Exercice n°11 : Écrire A, B et C sous la forme oĂč est un entier relatif. Exercice n°12 : La lune tourne autour de la Terre selon une orbite elliptique. La distance moyenne Terre-Lune est environ 384 400 km.
La science ne sera pas le moteur de l'exploration humaine du systĂšme solaire. Elle n'en sera que le sous-produit, voire le prĂ©texte. Rui Ricardo/Folioart Article AbonnĂ© Aussi gĂ©niales soient-elles, les visions - mĂȘme spatiales - tombent rarement du ciel. Celle de la colonisation de l'espace proposĂ©e par Elon Musk et Jeff Bezos doit beaucoup Ă  quelques auteurs de science-fiction du XXe siĂšcle, et le grand public y est d'autant plus rĂ©ceptif que ces auteurs ont Ă©galement influencĂ© les cinĂ©astes de Hollywood dont les films façonnent l'imaginaire collectif. En 1950, dans son roman L'Homme qui vendit la Lune, Robert A. Heinlein expliquait ainsi que c'Ă©tait Ă  l'industrie privĂ©e de montrer la voie des Ă©toiles. Ce libertarien a Ă©tĂ© Ă©rigĂ© en maĂźtre Ă  penser par toute une gĂ©nĂ©ration d'entrepreneurs menĂ©e par Elon Musk, qui veut coloniser Mars et faire de l'humanitĂ© "une espĂšce multiplanĂ©taire". La vision de Jeff Bezos, de son cĂŽtĂ©, doit beaucoup Ă  celle du physicien Gerard K. O'Neill. Au dĂ©but des annĂ©es 1970, ce dernier a thĂ©orisĂ© les grandes stations orbitales construites Ă  partir de matĂ©riaux tirĂ©s d'astĂ©roĂŻdes ou de la Lune. Tournant sur elles-mĂȘmes pour y recrĂ©er la gravitĂ©, elles abriteraient des Ă©cosystĂšmes autosuffisants oĂč il ferait bon vivre, loin de la Terre. Contrairement Ă  l'imagerie populaire portĂ©e par le cinĂ©ma, Mars n'est pas ce dĂ©sert aride et Ă©crasĂ© de soleil qui ressemble Ă  l'Arizona. Elle est une planĂšte froide, sombre et silencieuse, bien plus hostile. Elle reçoit deux fois moins de lumiĂšre que la Terre, a une atmosphĂšre aussi tĂ©nue que celle que l'on trouve ici Ă  40 kilomĂštres d'altitude et est bombardĂ©e de radiations. De mĂȘme, les astĂ©roĂŻdes gĂ©ocroiseurs que l'on pourrait capturer et creuser pour y crĂ©er de vastes habitats apparaissent aujourd'hui non comme des rocs compacts, mais plutĂŽt comme des amas de gravier instables. Le concept des colonies de peuplement extraterrestres, pour s'affranchir d'une Terre surpeuplĂ©e, polluĂ©e et menacĂ©e par les astĂ©roĂŻdes, rĂ©pond Ă©galement aux mythes fondateurs amĂ©ricains, du dĂ©part des pĂšlerins du Mayflower - une secte fuyant les persĂ©cutions en Angleterre - Ă  la "destinĂ©e manifeste" du prĂ©sident James Polk, qui faisait de toutes les terres entre le Mississippi et le Pacifique "un don de Dieu" aux colons blancs. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement "Cette vision de la 'planĂšte B' est nĂ©faste, car elle donne l'impression que l'on pourrait laisser tomber la 'planĂšte A' et qu'il n'y a donc pas besoin de la protĂ©ger, de recycler ou de dĂ©polluer", estime Didier Schmitt, coordonnateur stratĂ©gique pour l'exploration robotique et humaine Ă  l'Agence spatiale europĂ©enne. Mais ce rĂȘve soutenu par des investisseurs privĂ©s, nouveaux gourous de la "pop culture", garde un intĂ©rĂȘt pour les dĂ©cideurs politiques il fertilise le dĂ©veloppement d'innovations technologiques qui permettront aux humains de voyager plus loin dans l'espace. Reste Ă  savoir ce qu'ils vont vraiment y faire. Occuper la placeAu CongrĂšs international d'astronautique de 2019, dans la ville de Washington, le vice-prĂ©sident amĂ©ricain Mike Pence a expliquĂ© Ă  un parterre de spĂ©cialistes mĂ©dusĂ©s que "le destin des Etats-Unis Ă©tait de mener la colonisation du systĂšme solaire", mais que toutes les nations "aimant la libertĂ©" seraient les bienvenues Ă  leurs cĂŽtĂ©s. Le dĂ©cor est plantĂ©. La "destinĂ©e manifeste" a un nouvel objectif le systĂšme solaire sera un terrain d'affrontement entre puissances terrestres. Il s'agira de marquer des points dans l'histoire de l'humanitĂ© afin de renforcer son influence sur Terre et de placer ses pions en prĂ©vision de possibles Ă©tapes suivantes. Faire partie de l'aventure sera un diffĂ©renciateur gĂ©opolitique. Cette situation s'apparente Ă  celle qui existe aujourd'hui dans l'Antarctique, territoire hostile et protĂ©gĂ©, qui recĂšle potentiellement d'importantes ressources naturelles, mais reste interdit Ă  la colonisation. Pour ĂȘtre partie prenante au traitĂ© qui gĂšre ce continent vierge, il faut avoir une base scientifique sur place. Ce devrait ĂȘtre la mĂȘme chose sur la Lune, Mars et au-delĂ . Enrichir nos connaissancesLa science ne sera pas le moteur de l'exploration humaine du systĂšme solaire. Elle n'en sera que le sous-produit, voire le prĂ©texte. Les capacitĂ©s de synthĂšse et d'analyse des humains pour la prise de dĂ©cision et l'improvisation devant des situations inĂ©dites, ainsi que leurs dons pour le bricolage, resteront essentiels Ă  cette recherche de la connaissance. Toutefois, avec les progrĂšs de la robotique et l'Ă©mergence de systĂšmes de plus en plus autonomes, la prĂ©sence d'humains in situ ne sera pas toujours justifiĂ©e - des robots pilotĂ©s depuis l'orbite pourront prĂ©cĂ©der les humains sur Mars, sans risque de contaminer la planĂšte avec des micro-organismes terrestres, et Ă  un coĂ»t bien plus faible. Mais la gĂ©opolitique rĂ©clamera son lot d'empreintes de bottes et de drapeaux Ă  la surface. On peut espĂ©rer en apprendre beaucoup sur la nature et l'origine de la vie, mais aussi sur l'Ă©volution des atmosphĂšres et la formation du systĂšme solaire. Cette grande aventure humaine sera aussi un moyen d'en dĂ©couvrir plus sur nous-mĂȘmes. S'entraĂźner au pireS'Ă©loigner de la Terre nĂ©cessitera des technologies qu'il faudra dĂ©velopper et tester. Notre Lune est un lieu hostile, ce qui en fait le meilleur terrain d'entraĂźnement pour se prĂ©parer Ă  survivre et Ă  travailler dans l'espace lointain. PrivĂ©e d'atmosphĂšre, elle n'offre aucun moyen de freinage pour s'y poser. Toute installation pressurisĂ©e y subira de fortes contraintes mĂ©caniques auxquelles s'ajouteront celles de cycles thermiques de grande amplitude de - 230°C Ă  + 125°C sur 28 jours. Soumises Ă  un tel rythme de dilatations et de contractions, les structures souffriront terriblement. Comme il faudra, de surcroĂźt, se protĂ©ger des radiations solaires et des rayons cosmiques non filtrĂ©s, le plus simple sera probablement de s'enterrer. Les nuits de deux semaines poseront aussi un problĂšme d'alimentation en Ă©nergie, que seuls le nuclĂ©aire ou certaines piles Ă  combustible pourront rĂ©soudre. Les dangers posĂ©s par la poussiĂšre lunaire seront plus difficiles Ă  gĂ©rer. Plus fine que du talc, elle est un abrasif extrĂȘme qui s'insinue partout. Sur Apollo, en quelques heures, elle est parvenue Ă  trouer la couche supĂ©rieure des combinaisons et dĂ©grader les joints Ă©tanches. Elle reprĂ©sentera aussi un danger sanitaire pour les astronautes inhalĂ©e aprĂšs avoir Ă©tĂ© ramenĂ©e dans les habitats sur les combinaisons ou les outils, elle pourrait causer des cas de silicose, maladie pulmonaire incurable, bien connue des mineurs et des tailleurs de pierre. Apprendre Ă  vivre et Ă  travailler sur la Lune sera donc difficile et dangereux, mais il y aura toujours la possibilitĂ© de recevoir de l'aide de la Terre ou d'y retourner en quelques jours en cas d'urgence, ce qui ne sera pas le cas ailleurs. Les difficultĂ©s rencontrĂ©es sur la Lune se retrouveront sur les autres corps du systĂšme solaire, mais rarement aussi bien combinĂ©es, et les humains seront prĂ©parĂ©s Ă  les affronter. Vivre sur le terrainLa prospection de ressources extraterrestres figure trĂšs haut dans la liste des aspirations du grand public pour la conquĂȘte de l'espace, mais extrĂȘmement rares sont ces ressources qui pourront justifier le coĂ»t de leur extraction et de leur retour sur Terre. En revanche, il y a de nombreux Ă©lĂ©ments disponibles sur la Lune, Mars et les astĂ©roĂŻdes qu'il sera bien plus Ă©conomique de rĂ©colter pour un usage sur place que de les ramener depuis la Terre. La principale ressource est l'eau, prĂ©sente en grande quantitĂ© sous forme solide Ă  faible profondeur, voire Ă  la surface, dans les rĂ©gions polaires lunaires et martiennes. Cela permettra de ravitailler les Ă©quipages en eau, bien sĂ»r, mais, aprĂšs Ă©lectrolyse, elle sera aussi source d'oxygĂšne pour respirer et d'hydrogĂšne pour alimenter les piles Ă  combustible et remplir les rĂ©servoirs de carburant. Sur Mars, la combinaison de cet hydrogĂšne avec du carbone tirĂ© de l'atmosphĂšre servira Ă  reconstituer du mĂ©thane pour alimenter encore plus efficacement les moteurs des vaisseaux repartant vers la Terre. Il sera possible d'en faire autant sur les astĂ©roĂŻdes carbonĂ©s, qui reprĂ©sentent une grande partie des gĂ©ocroiseurs et de la population de la grande ceinture entre Mars et Jupiter. Sur la Lune et sur Mars, les autres Ă©lĂ©ments du sol fourniront Ă©galement des matĂ©riaux de construction. Des bĂ©tons rĂ©alisĂ©s Ă  partir de sol lunaire reconstituĂ© sont dĂ©jĂ  expĂ©rimentĂ©s sur Terre. Riches en minĂ©raux, les sols lunaires contiennent aussi de l'azote, mais pas assez pour qu'il puisse servir Ă  faire de l'engrais pour les cultures agricoles Ă  l'intĂ©rieur de modules spĂ©cialisĂ©s sans un apport externe, qu'il faudra amener de la Terre. Au prix du kilogramme envoyĂ© vers l'espace lointain, les circuits courts seront vite rentables. Prospecter des richessesLes terres rares, ces Ă©lĂ©ments chimiques dont le nom traduit bien la difficultĂ© Ă  les trouver sur Terre, sont indispensables aux technologies modernes. Elles sont utilisĂ©es en quantitĂ©s infimes mais essentielles dans nos tĂ©lĂ©phones et nos ordinateurs, ainsi que dans les lasers, les satellites et les Ă©quipements des armĂ©es modernes. Elles reprĂ©sentent donc des ressources hautement stratĂ©giques et trĂšs recherchĂ©es. La Chine domine actuellement le marchĂ© du traitement des terres rares Ă  hauteur de 90%, mais ne dĂ©tiendrait que de 30 Ă  40% des rĂ©serves mondiales, devant le BrĂ©sil, le Vietnam et la Russie. Plusieurs de ces matĂ©riaux existeraient sur certains astĂ©roĂŻdes, qui disposeraient aussi d'importantes ressources en palladium et en platine, deux mĂ©taux stratĂ©giques pour l'industrie. Cela doit ĂȘtre confirmĂ© par la prospection, mais selon deux Ă©tudes menĂ©es Ă  CalTech en 2012, un petit astĂ©roĂŻde de 30 mĂštres de diamĂštre pourrait Ă  lui seul contenir entre 20 et 50 milliards de dollars de platine ! La capture et l'envoi d'un tel micro-astĂ©roĂŻde vers une orbite au niveau de la Lune pourraient faciliter son exploitation industrielle. Pour ĂȘtre rentable, la prospection et l'exploitation, que ce soit Ă  distance ou Ă  proximitĂ© de la Terre, devront en revanche ĂȘtre robotisĂ©es. "Surtout, elles seront largement dĂ©pendantes des cours de ces matĂ©riaux - qu'elles affecteront elles-mĂȘmes - et de la dĂ©couverte de nouveaux gisements sur Terre, susceptibles de ruiner l'Ă©quation Ă©conomique de l'opĂ©ration", rappelle Christophe Bonnal, expert Ă  la direction stratĂ©gique du Centre national d'Ă©tudes spatiales Cnes. Par rapport Ă  l'exploitation des nodules polymĂ©talliques au fond des ocĂ©ans, ces activitĂ©s prĂ©senteront le grand avantage de ne pas mettre en danger la faune locale. Produire de l'Ă©nergieUne ressource disponible en abondance autour de la Terre et ne nĂ©cessitant pas un coĂ»teux ballet de vaisseaux spatiaux pour la ramener Ă  la surface est l'Ă©nergie venue du Soleil. Introduit en 1968 par l'ingĂ©nieur tchĂšque naturalisĂ© amĂ©ricain Peter Glaser, le concept de la centrale solaire orbitale est simple construire d'immenses gĂ©nĂ©rateurs solaires sur orbite gĂ©ostationnaire, Ă  1/10e de la distance Terre-Lune, et transfĂ©rer cette Ă©nergie vers le sol via des faisceaux Ă  micro-ondes ou des lasers Ă  forte puissance. A part au moment des Ă©quinoxes, oĂč de courtes Ă©clipses sont possibles en passant dans l'ombre de la Terre, ces centrales pourraient produire de l'Ă©nergie en continu et Ă©liminer une des principales limitations du photovoltaĂŻque terrestre, qui ne peut en fournir que dans la journĂ©e et reste tributaire de la mĂ©tĂ©orologie. La faisabilitĂ© d'une telle infrastructure est Ă©tudiĂ©e rĂ©guliĂšrement depuis un demi-siĂšcle au fur et Ă  mesure de l'Ă©volution des technologies. L'utilisation de matĂ©riaux d'origine lunaire a Ă©tĂ© envisagĂ©e, mais la question de leur transformation reste problĂ©matique, car elle requiert la mise en place et l'entretien d'importantes infrastructures de raffinage et de traitement, tandis que la baisse du coĂ»t des lancements depuis la Terre en rĂ©duit l'intĂ©rĂȘt. Comme pour la prospection des terres rares, l'exploitation de ces infrastructures ne nĂ©cessitera pas de prĂ©sence humaine permanente, qui ne ferait qu'en renchĂ©rir le coĂ»t. DĂ©localiser des industries polluantesEn raison du coĂ»t du transport logistique nĂ©cessaire Ă  leur desserte, il est peu vraisemblable de transfĂ©rer des industries de transformation de la Terre vers l'espace. On ne peut pas envisager de dĂ©localiser la pĂ©trochimie ou la mĂ©tallurgie lourde sur orbite. NĂ©anmoins, cela reste une possibilitĂ© pour d'autres industries trĂšs gourmandes en Ă©nergie et donc indirectement trĂšs polluantes. C'est le cas du cloud informatique, omniprĂ©sent dans notre sociĂ©tĂ© de l'information et de la puissance de calcul dĂ©localisĂ©e. Celui-ci n'a d'Ă©thĂ©rĂ© que le nom puisqu'il s'agit en rĂ©alitĂ© d'Ă©normes fermes de serveurs dont le refroidissement par climatisation justifie parfois Ă  lui seul la rĂ©ouverture de centrales Ă  charbon. TransfĂ©rĂ©e sur orbite, cette capacitĂ© de calcul pourra bĂ©nĂ©ficier d'importantes ressources en Ă©nergie solaire et de moyens de refroidissement adaptĂ©s. Elle pourra servir aussi bien au stockage de donnĂ©es informatiques avec sauvegardes dupliquĂ©es pour Ă©viter les accidents qu'Ă  la puissance de calcul requise par des applications telles que l'identification par blockchain. Comme pour la production d'Ă©nergie, cette activitĂ© ne nĂ©cessitera pas la prĂ©sence d'humains. Se dĂ©barrasser de nos dĂ©chetsEnvoyer nos dĂ©chets nuclĂ©aires sur orbite est probablement la pire idĂ©e Ă  avoir germĂ© dans l'esprit d'ingĂ©nieurs, pourtant elle rĂ©apparaĂźt rĂ©guliĂšrement. Des communications dans ce sens, principalement soviĂ©tiques, ont Ă©maillĂ© les congrĂšs d'astronautique pendant des dĂ©cennies, afin de trouver un dĂ©bouchĂ© aux missiles dĂ©classĂ©s. L'opĂ©ration se heurte Ă  un problĂšme majeur le risque non nĂ©gligeable d'un Ă©chec au lancement 8% en 2021 - qui se traduirait par la dispersion des dĂ©chets dans l'atmosphĂšre - et celui d'une levĂ©e de boucliers du reste du monde. Il est peu vraisemblable que quiconque en prenne le risque. Les plus lus OpinionsLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineEditoAnne Rosencher
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