Ledocument : "Dissertation sur les fables de La Fontaine" compte 248 mots.Pour le tĂ©lĂ©charger en entier, envoyez-nous lâun de vos travaux scolaires grĂące Ă notre systĂšme gratuit dâĂ©change de ressources numĂ©riques ou achetez-le pour la somme symbolique dâun euro.Dissertation Introduction Jean de La Fontaine, Ă©crivain français du XVIIĂšme siĂšcle, publie son premier recueil Fables Choisies en 1668. Les fables du recueil sont des rĂ©cits courts mettant en scĂšne des animaux et dĂ©livrant lâesprit critique et proposant une morale. Pourtant, selon Rousseau les fables de la Fontaine ne font que pervertir lâesprit pur des enfants et il ne reconnait donc aucuneattirance Ă©ducative dans ces fables. On peut dĂ©sormais sâinterroger, si les fables de la Fontaine on une valeur et attirance pĂ©dagogique pour les enfants. A cette fin, il conviendra en premier lieu dâĂ©tudier en quoi les morales poussent au vice, puis en quoi elles les poussent Ă la vertu des fables. II. Vertu Valeur instructive des morales Les fables de La Fontaine instruisent et le rĂ©citpermet dâattirer et de rendre concret et vivant le contenu didactique. Elles sont un support particuliĂšrement riche pour initier les enfants aux dĂ©bats et aux Ă©changes dâidĂ©es, puisquâelles permettent de dĂ©velopper la logique et lâesprit des enfants en les entraĂźnant Ă rĂ©flĂ©chir Ă propos de la fable. Les fables instruisent sur la rĂ©alitĂ© de la vie, sur les dangers des sĂ©ducteurs, sur lâimportancede certaines qualitĂ©s humaines. On voit ainsi que la fable peut enseigner une vĂ©ritable sagesse, proposer non seulement des conseils mais des maximes de conduite et des valeurs universelles et permet Ă lâenfant de voir le monde tel quâil est. La fable se fonde sur des rĂ©cits mensongers et sĂ©duisants pour former lâenfant et le guider vers le bien, vers la vĂ©ritĂ© quâil faudrait atteindre. Ce sontdes textes dĂ©livrant un enseignement de lâesprit critique et le caractĂšre moral. Ceci est un point positif pour les parents, qui souhaitent un bon apprentissage pour leurs enfants. Dans Le Loup et Le Chien, le loup choisit la libertĂ© et en retire lui mĂȘme la leçon de son aventure la libertĂ© nâa pas de prix. Et ne voudrais pas mĂȘme Ă ce prix un trĂ©sor » V. 40. Avec cette leçon » lâenfantcomprend quâil vaut mieux vivre dans lâindigence mais libre, comme le Loup, que dans lâopulence mais dĂ©pendant dâautrui, comme le Chien attachĂ© par son collier » Dâautre part, dans Le Lion et Le Moucheron, lâenfant apprend que ce nâest pas parce quâon est petit quâon est faible et dangereux, au contraire, on peut bien ĂȘtre fort et battre quelquâun Lâinvisible ennemi triomphe » morale emmĂšne lâenfant Ă une deuxiĂšme qui nâest quâune consĂ©quence de la premiĂšre MĂȘme si on a battu quelquâun une fois, comme le moucheron bat le lion, on doit ĂȘtre prudent parce quâon ne pourra pas toujours ĂȘtre le vainqueur. Lâinsecte du combat se retire avec gloire » mais il rencontre aussi sa fin » Lâenfant comprendra quâil ne doit pas se mĂ©fier de sa force ou de sataille, parce que dâune façon ou dâune autre il pourra perdre. RĂ©cit fictif Les fables de La Fontaine sont des rĂ©cits fictifs. La Fontaine Ă©voque lâunivers dans sa diversitĂ© Ă travers des situations et des personnages diffĂ©rents. Il recourt aux animaux et aux situations tirĂ©es de la vie quotidienne, il adopte des thĂšmes relativement simples, le rĂ©cit est souvent court et animĂ©, ce qui rendles fables plus imagĂ©es et accessibles aux enfants. DĂšs le titre les enfants sont sĂ©duits par ces fables. Lâunivers de la fantaisie, notamment avec le monde animal, contentent et fascinent les enfants car ils font appel Ă lâimagination. Les animaux peuvent ĂȘtre trĂšs variĂ©s. Ils incarnent et mettent en mouvement des idĂ©es et des notions morales, en les rendant parlantes et expressives pour lesenfants. Ă travers ses fables La Fontaine peut enseigner aux enfants les sottises, lâinjustice, et les erreurs de la sociĂ©tĂ© reprĂ©sentĂ©e par des animaux et des personnages typiques et symboliques qui permettent un parallĂšle entre les comportements et les caractĂšres du monde naturel et de la sociĂ©tĂ© humaine. Tel est le cas dans la fable Le Renard et La Cigogne. En mettant en scĂšne CompĂšre le⊠Sticka higher regard to choose dissertation sur les fables de la fontaine the essay. He got me doing pushups, sit-ups, and sprints -- by the dozen, and then by the score. They occur when society fails to provide equal opportunity for all My Next Step Essays people. Importance Of Doing Homework . gcse art coursework identity And the world's so good that A lâapproche de la fin de lâannĂ©e scolaire et de lâĂ©preuve anticipĂ©e de français, nous proposons ici un exemple de commentaire composĂ© rĂ©digĂ©, Ă propos dâune des fables de la Fontaine les deux amis. A propos de la mĂ©thodologie de cet exercice, vous pouvez consulter mes autres articles sur le commentaire composĂ©. Texte de la Fable de la Fontaine les deux amis second recueil â 1678 Deux vrais amis vivaient au Monomotapa Lâun ne possĂ©dait rien qui nâappartĂźnt Ă lâautre Les amis de ce pays-lĂ Valent bien, dit-on, ceux du nĂŽtre. Une nuit que chacun sâoccupait au sommeil, Et mettait Ă profit lâabsence du soleil, Un de nos deux Amis sort du lit en alarme ; Il court chez son intime, Ă©veille les Valets MorphĂ©e avait touchĂ© le seuil de ce palais. Lâami couchĂ© sâĂ©tonne, il prend sa bourse, il sâarme ; Vient trouver lâautre, et dit Il vous arrive peu De courir quand on dort ; vous me paraissez homme A mieux user du temps destinĂ© pour le somme Nâauriez-vous point perdu tout votre argent au jeu ? En voici. Sâil vous est venu quelque querelle, Jâai mon Ă©pĂ©e, allons. Vous ennuyez-vous point De coucher toujours seul ? Une esclave assez belle Ătait Ă mes cĂŽtĂ©s ; voulez-vous quâon lâappelle ? Non, dit lâami, ce nâest ni lâun ni lâautre point Je vous rends grĂące de ce zĂšle. Vous mâĂȘtes en dormant un peu triste apparu ; Jâai craint quâil ne fĂ»t vrai, je suis vite accouru. Ce maudit songe en est la cause. Qui dâeux aimait le mieux ? Que tâen semble, lecteur ? Cette difficultĂ© vaut bien quâon la propose. Quâun ami vĂ©ritable est une douce chose! Il cherche vos besoins au fond de votre cĆur ; Il vous Ă©pargne la pudeur De les lui dĂ©couvrir vous-mĂȘme. Un songe, un rien, tout lui fait peur Quand il sâagit de ce quâil aime. Introduction du commentaire La fable Les deux amis » fable XI, livre XIII composĂ©e dâalexandrins et dâoctosyllabes est tirĂ©e du second recueil des Fables de Jean de La Fontaine. Elle met en scĂšne deux amis. Lâun dâeux se prĂ©cipite suite Ă un rĂȘve prĂ©occupant dans la chambre de lâautre qui, inquiet, se rĂ©veille et lui offre pour le satisfaire son Ă©pĂ©e, sa bourse et son esclave. La Fontaine prend Ă tĂ©moin le lecteur des vertus de lâamitiĂ©. Dans le but dâapprĂ©cier lâefficacitĂ© de cet apologue qui illustre lâidĂ©e selon laquelle tout ami vĂ©ritable se doit dâĂȘtre gĂ©nĂ©reux, prĂ©venant et attentionnĂ©, on sâintĂ©ressera dâabord au dĂ©roulement du rĂ©cit autour du thĂšme de lâamitiĂ© rĂ©ciproque. Dans un deuxiĂšme temps, nous montrerons la portĂ©e critique mais aussi universelle de la fable sous des dehors par endroits divertissants. I â Une amitiĂ© sous le sceau de la sincĂ©ritĂ© et de la rĂ©ciprocitĂ© DĂšs lâouverture, le thĂšme de lâamitiĂ© est placĂ© sous le sceau de la sincĂ©ritĂ© Deux vrais amis ». Le terme ami »est repris six fois au fil du texte de façon explicite. Par ailleurs, lâauteur indique ce sur quoi repose cette amitiĂ©. Les deux amis rivalisent en termes de gĂ©nĂ©rositĂ© matĂ©rielle pour lâun qui donne son Ă©pĂ©e », sa bourse » ou son esclave » et affective pour lâautre vous mâĂȘtes en dormant un peu triste apparu ». Bien que les deux amis soient liĂ©s socialement et intimement il court chez son intime », lâauteur prend soin de les distinguer. Ils sont prĂ©sentĂ©s comme dans un diptyque lâun a un comportement statique endormi et lâautre en perpĂ©tuel mouvement il court », je suis vite accouru ». On se rend compte que lâauteur prend soin de prĂ©ciser les degrĂ©s de lâamitiĂ© qui se joue sur le plan de la gĂ©nĂ©rositĂ©, de la crainte voire de la tristesse. Autrement dit, lâauteur fait preuve dâune trĂšs grande finesse dâobservation. On se rend compte que lâami qui a Ă©tĂ© rĂ©veillĂ© anticipe les besoins de lâautre. Cette sollicitude renvoie en quelque sorte la sollicitude de lâautre que son rĂȘve tourmente en miroir. Le dialogue qui sâĂ©tablit entre les deux personnages se situe au cĆur du rĂ©cit, occupant prĂšs de la moitiĂ© des vers, constitue une petite scĂšne de théùtre. Reste que lâensemble des rĂ©pliques pourrait-on dire ne trouvent pas de rĂ©ponse. LâĂ©change est en suspens au point de mettre en valeur la sollicitude qui anime les personnages. Par ailleurs, cette situation tend Ă lĂ©gitimer lâappel au lecteur que lâauteur tutoie pour une meilleure implication Qui dâeux aimait le mieux? Que tâen semble lecteur ? ». Cette implication du lecteur apparaissait en filigrane dĂšs le dĂ©but Ă travers le possessif nos amis ». Probablement faut-il comprendre que lâamitiĂ© repose sur cet Ă©change bien plus quâelle ne dĂ©pend dâun comportement ou dâun autre. II â Une critique sociale Il nâest pas impossible que lâon ait affaire Ă la mise en oeuvre dâune amitiĂ© allĂ©gorique au service dâune critique sociale. En effet, on se rend compte que le dĂ©but de la fable campe un dĂ©cor utopique rappelant lâOrient Monomotapa » qui dĂ©payse le lecteur et lâinvite Ă une mise Ă distance de la situation. Ce dĂ©paysement est renforcĂ© par lâanonymat des deux personnages lâun lâautre », chacun », lâami », qui dâeux » qui donne Ă la fable un caractĂšre gĂ©nĂ©ralisant voire universel. Dâun point de vue stylistique, les vers 3 et 4 sont des octosyllabes qui marquent un dĂ©crochement dans le rĂ©cit » les amis de ce pays-lĂ valent bien, dit-on, ceux du nĂŽtre ». On assiste Ă un processus dâĂ©loignement pays-là » et de rapprochement nĂŽtre » sur le mode ironique dit-on » placĂ© au cĆur du vers. Lâauteur incite le lecteur Ă observer la situation et au-delĂ des personnages, la sociĂ©tĂ© dans laquelle ils Ă©voluent dâun Ćil critique. Les deux personnages appartiennent au rang de la noblesse dâaprĂšs le lexique qui les caractĂ©rise le palais », lâĂ©pĂ©e », le valet », lâesclave ». Probablement peut-on y reconnaĂźtre une critique implicite de la sociĂ©tĂ© aristocratique du XVIIĂšme siĂšcle. Lâironie donne plus dâĂ©paisseur au texte. La rĂ©fĂ©rence mythologique Ă MorphĂ©e est de lâordre de lâironie bien quâelle contribue Ă©galement Ă crĂ©er une atmosphĂšre dĂ©paysante. On remarque par ailleurs que le dialogue est construit sur un rythme rapide, trĂšs vivace, proche du comique de mots qui fait Ă©cho au comique de situation, notamment lorsque le personnage court dans tous les sens. Lâensemble ne peut laisser le lecteur indiffĂ©rent. Tout concourt Ă stimuler la rĂ©flexion du lecteur sensible Ă la sincĂ©ritĂ© des sentiments dans un premier temps. Lâimplicite du texte vers lequel lâinterpellation au lecteur oriente, dĂ©stabilise les certitudes dâune premiĂšre lecture. Conclusion On se rend compte que cet apologue focalisĂ© sur le thĂšme de lâamitiĂ© repose entiĂšrement sur le questionnement. Le dialogue au cĆur du rĂ©cit en est une illustration. Lâauteur met en scĂšne une situation simple, claire et convaincante par lâefficacitĂ© de la mise en scĂšne. Reste que lâimplicite du texte laisse entendre que le texte suppose plusieurs lectures, notamment celle dâune critique sociale de lâaristocratie, que seuls des initiĂ©s peuvent percevoir. Lâapologue sous des dehors de simplicitĂ© rĂ©vĂšle un surcroĂźt de sens. As-tu des questions ? Si oui, nâhĂ©site pas Ă les poser en commentaire. Tu peux Ă©galement venir participer Ă nos stages de français pendant les vacances scolaires, afin de bien te prĂ©parer pour le bac ! Contactez-nous pour plus d'informations J'interviens avec le souci constant de rĂ©pondre au plus prĂšs des besoins des Ă©lĂšves de collĂšge et de lycĂ©e dans un espace inĂ©dit de travail en petits groupes. 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Salut! J'ai un sujet de dissertation sur les fables de La Fontaine! C'est pour demain.. s'il vous plait si vous pouver faire de votre mieux je serais tres reconnaissante! Sujet Dans Emile ou de l'Education, Rousseau dĂ©clare "Emile n'apprendra jamais de fables, mĂȘme pas celles de La Fontaine". Etes-vous de son avis? Justifiez votre rĂ©ponse en cous appuyant sur les fables que vous connaissez. J'ai dĂ©jĂ Ă©tabli un plan ordonnĂ©, le voilĂ I- Les "dĂ©fauts" attribuĂ©s aux fables II- Les qualitĂ©s d'une fable III- Comment Ă©quilibrer entre les 2 par exemple faire un bon choix des fables..
Dissertation Introduction: Jean de La Fontaine, Ă©crivain français du XVIIĂšme siĂšcle, publie son premier recueil Fables Choisies en 1668. Les fables du recueil sont des rĂ©cits courts mettant en scĂšne des animaux et dĂ©livrant lâesprit critique et proposant une morale. Pourtant, selon Rousseau les fables de la Fontaine ne font que
Texte intĂ©gral 1La prĂ©sente Ă©tude se propose de dĂ©gager les principaux domaines qui ont fait lâobjet dâune sĂ©rie dâĂ©tudes littĂ©raires permettant une connaissance plus approfondie et plus nuancĂ©e de lâĆuvre de La Fontaine. On ne retiendra que les Fables qui constituent dâailleurs le point focal du domaine mĂȘme si Adonis, Le Songe de Vaux, La Relation dâun voyage en Limousin, les Contes et PsychĂ© retiennent de plus en plus lâattention des critiques. Ces Ă©tudes Ă©clairent dâailleurs indirectement la lecture des Fables qui reflĂštent comme un prisme la diversitĂ© de lâĆuvre lafontainienne. 2LâĂ©tat des lieux des Ă©tudes thĂ©oriques concernant les Fables ne remontera guĂšre au-delĂ des annĂ©es quatre-vingt, câest-Ă -dire quâil couvrira environ deux dĂ©cennies. Tous les travaux auxquels on fera rĂ©fĂ©rence sâappuient Ă©videmment sur ceux de la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente Georges Couton, Pierre Clarac, RenĂ©e Köhn, entre autres, ne sont pas sans continuer dâinfluencer les lafontainiens dâaujourdâhui. 1 La BruyĂšre, Les CaractĂšres, Des ouvrages de lâesprit », 1 I, Ă©d. R. Garapon », class. Garnier, ... 2 Ăpilogue des six premiers livres. 3 PrĂ©face des Fables. 4 Contre ceux qui ont le goĂ»t difficile, II,1. 3Certes, Tout est dit, et lâon vient trop tard...1 et il convient dâĂ©viter [...] dâĂ©puiser une matiĂšre pour nâen [...] prendre que la fleur2. Tout cela semble convenir parfaitement au sujet. Tout en effet est dit sur la vie et lâĆuvre du fabuliste mais il semble loisible de considĂ©rer que nombre des fables de La Fontaine Ă©tant sues de tout le monde, je ne ferais rien si je ne les rendais nouvelles par quelques traits qui en relevassent le goĂ»t3. Il est toujours tentant mais aventureux de parler de La Fontaine. De lâEloge de Chamfort aux tout derniers essais de Patrick Dandrey, en passant par Taine, Clarac, Giraudoux, ValĂ©ry, la critique lafontainienne est dâune haute tenue que ne dĂ©savouerait pas le dĂ©tracteur des censeurs au goĂ»t difficile4. Au total, une rĂ©flexion poussĂ©e, abondante, subtile et trois fois centenaire met au dĂ©fi qui chercherait absolument Ă faire du neuf sur un auteur si inlassablement mis en lumiĂšre par les critiques, les Ă©rudits et les poĂštes. 5 Voir Le Juge-Arbitre, lâHospitalier et le Solitaire et le prologue A Madame de Montespan. 6 P. Malandain, La Fable et lâintertexte, Paris, Temps actuels, coll. Entaille/s », 1981, p. 31. 4La soif dâimmortalitĂ© du poĂšte est Ă©tanchĂ©e au-delĂ de toutes ses espĂ©rances5. Le texte lafontainien est Ă la fois lâun des plus truffĂ©s dâavant-texte qui soient mais aussi l'avant-texte le plus frĂ©quent et le plus copieux de toute la littĂ©rature6. 5Pour des gĂ©nĂ©rations dâenfants du XIXe et du XXe jusque vers 1970, les Fables constituaient Ă la fois le passage obligĂ© Ă la littĂ©rature française dont la littĂ©rature classique formait en quelque sorte le noyau dur et les bases solides dâun univers moral peuplĂ© de crĂ©atures inattendues, de mots rares, de tournures insolites oĂč le rĂ©el et lâimaginaire se mĂȘlent curieusement. La leçon de morale qui se dĂ©gageait de ces fables â une trentaine tout au plus, choisies dans les premiers livres et toujours les mĂȘmes â Ă©tait des plus simples et presque toujours individuelle, moulĂ©e sur le caractĂšre de protagonistes. Si les Ă©tudes critiques refusent toute didactisation de la fable lafontainienne, elles insistent nĂ©anmoins sur la fonction irremplaçable dâĂ©ducatrice du dialogue et de la libertĂ© intĂ©rieure que les Fables nâont cessĂ© de remplir, quelle que soit la perspective dâĂ©tude envisagĂ©e et quel que soit le destinataire. 7 On nâabordera pas lâaspect proprement linguistique des Fables, dâailleurs peu favorisĂ© depuis une q ... 6Le clivage perdure aujourdâhui entre ceux qui nâentendent faire dialoguer un auteur quâavec lui-mĂȘme et ceux qui se proposent de saisir les rapports quâun texte entretient avec les productions littĂ©raires et artistiques. De cette summa divisio peut dĂ©couler une Ă©tude organisĂ©e selon cinq axes. Le premier part de la traduction philologique de recherche des sources externes pour sâintĂ©resser Ă la mouvance inter et intra-textuelle des sources internes. Ensuite on sâappuiera sur la tradition giralducienne du poĂšte et de lâartiste pour rendre compte de la poĂ©tique de lâironie, une des directions les plus fĂ©condes de la recherche actuelle. Le troisiĂšme axe dâĂ©tude Ă©clairera le La Fontaine penseur selon trois perspectives le moraliste, le politique, et le philosophe. Ensuite on tentera de dĂ©gager lâapport des Ă©tudes biographiques sur lâhomme et lâĆuvre avant de rĂ©flĂ©chir Ă la rĂ©ception des Fables Ă travers les interprĂ©tations, les réécritures et les illustrations. Se dĂ©gagera de cette synthĂšse des Ă©tudes littĂ©raires sur les Fables Ă partir des annĂ©es quatre-vingt7 une rĂ©flexion sur le didactisme en trompe-lâĆil des Fables et le rĂŽle du lecteur, autrement dit le pacte de lecture. Notes 1 La BruyĂšre, Les CaractĂšres, Des ouvrages de lâesprit », 1 I, Ă©d. R. Garapon », class. Garnier, p. 66. 2 Ăpilogue des six premiers livres. 3 PrĂ©face des Fables. 4 Contre ceux qui ont le goĂ»t difficile, II,1. 5 Voir Le Juge-Arbitre, lâHospitalier et le Solitaire et le prologue A Madame de Montespan. 6 P. Malandain, La Fable et lâintertexte, Paris, Temps actuels, coll. Entaille/s », 1981, p. 31. 7 On nâabordera pas lâaspect proprement linguistique des Fables, dâailleurs peu favorisĂ© depuis une quinzaine dâannĂ©es. Mais il convient dâĂ©voquer lâĂ©tude dâAmulf Stefenelli, Die Lexicalische ArchaĂŻsmen in den Fabeln von La Fontaine, Passau, 1987. Le linguiste montre que la langue de La Fontaine est trĂšs riche, trĂšs variĂ©e et quâelle touche Ă de nombreux registres. Cette publication numĂ©rique est issue dâun traitement automatique par reconnaissance optique de caractĂšres. Lire Acheter
Dissertationsur une phrase d'Alfred de Vigny. Dissertation 6 page(s) Devoir Maison - Eldorado (Laurent GaudĂ©) : fiche de lecture. Fiche de lecture 15 page(s) Dissertation sur le thĂšme de la dĂ©sobĂ©issance civile. Dissertation 3 page(s) Dissertation Alcools Guillaume Apollinaire. Dissertation 3 page(s) Dissertation les hĂ©ros tragiques au théùtre. Dissertation 3 page(s) A lâepoque du Classissime, pĂ©riode artistiquement riche, les crĂ©ateurs se trouvent sous le rĂšgne de Louis XIV qui nâautorise aucune libertĂ© dâexpression et se voient contraints de manier leur art pour ĂȘtre entretenus. Câest dans ce contexte que naĂźt Jean de La Fontaine. InspirĂ© des fables de lâantiquitĂ© et du moyen Ăąge, de lâart de lâapologue en gĂ©nĂ©ral, lâauteur reprend ce genre populaire en Ă©crivant Les Fables de 1668 Ă 1694, repartis en douze livres. Ces âfictions animales et humainesâ, mettant en scĂšne vĂ©gĂ©taux, humains, animaux et parfois objets, rencontrent Ă la fois admiration, succĂšs mais aussi critiques. Le fabuliste dĂ©peins Ă sa maniĂšre la nature humaine, ses vices et nĂ©vroses. Il Ă©crit Les fables contiennent des vĂ©ritĂ©s qui servent de leçons ». Mais les fables ont-elles uniquement une visĂ©e didactique et moraliste ? Nous nous demanderons alors quel Ă©tait le but de La Fontaine en Ă©crivant et publiant ses fables. Selon le principe du placere docere » nous prouverons, Dans un premier temps, lâapprentissage apportĂ© par les fables, puis, nous aborderons le rĂŽle de divertissement que prĂ©sente le recueil pour enfin, en dernier temps, apporter un commentaire sur la notion de vĂ©ritĂ© dĂ©crite dans rĂ©cits du fabuliste. La visĂ©e didactique des fables est tout dâabord marquĂ©e par la vision satirique de la sociĂ©tĂ© et de la nature humaine. Dans Les obsĂšques de la lionne, La Fontaine dĂ©nonce le systĂšme de cour. Cette critique implicite est visible dĂšs les premiers vers par le verbe sâacquitter ». Lâauteur dĂ©crit la dĂ©solation des courtisans comme un devoir et insiste sur leur exagĂ©ration de la tristesse par lâemploi du mot surcroĂźt ». Par lâadverbe aussitĂŽt » placĂ© en tĂȘte de phrase, La Fontaine met en doute leur sincĂ©ritĂ©. Lâexemple prĂ©cis du cerf symbolise le changement soudain de comportement de la cour. Lâanimal est sauvĂ© par lâhypocrisie aux derniers vers. Dans Les grenouilles qui demandent un roi, La Fontaine critique de nouveau les courtisans en leur prĂȘtant lâimage de grenouilles. Lâauteur reproche ici les critiques et les dĂ©nonciations de la cour au premier vers se lassant de lâEtat dĂ©mocratique ». Le monarque est aussi blĂąmĂ© au vers 5 Un roi tout pacifiste » et au vers 14 câĂ©tait un soliveau ». Mais lâapprentissage des fables est aussi apportĂ© par les conseils donnĂ©s par lâauteur. En effet, par la critique des vices humains, La Fontaine montre lâattitude Ă adopter. Il montre la voie aux lecteurs par diverses interventions tout au long de son discours. Dans Les obsĂšques de la lionne, lâauteur pointe du doigt lâantithĂšse aux vers 19-20 ĂȘtre » rime avec paraĂźtre ». Il met en avant le problĂšme de distance entre ressenti et extĂ©riorisĂ©. Au vers 18 lâauteur montre par lâantithĂšse triste, gai » et le chiasme le changement dâattitude. Le rythme binaire marque bipolaritĂ© du comportement de la cour. La prĂ©sence de la morale dĂ©tachĂ©e marque aussi la volontĂ© de La Fontaine de conseiller le lecteur. Dans LâAvantage de la science, ce rĂŽle de conseiller est marquĂ© dans la morale par la prĂ©sence de lâimpĂ©ratif laissez » et du rythme binaire. LâasyndĂšte et le prĂ©sent de vĂ©ritĂ© gĂ©nĂ©rale a » montrent la loi Ă©noncĂ©e comme une Ă©vidence. Dans Les obsĂšques de la lionne, la certitude de La Fontaine est marquĂ©e aux vers 53 Ă 55 par lâadresse directe au lecteur par le pronom vous » et lâutilisation de lâimpĂ©ratif et du futur flattez », ils goberont ». La visĂ©e didactique des fables est donc marquĂ©e par diffĂ©rentes maniĂšres de critiquer la sociĂ©tĂ© et la nature humaine. Ces critiques sont des exemples Ă ne pas suivre. La Fontaine conseille et montre la bonne voie aux lecteurs dans la morale. Mais les fables ne sont pas Ă©crites seulement dans un but didactique, elles possĂšdent aussi une fonction esthĂ©tique et divertissante. La Fontaine nâest pas un donneur de leçons. Les fables nâont dâailleurs pas lâallure dâune sorte de parĂ©nĂšse En recourant au comique, et afin de ne pas ennuyer le lecteur , il tourne les obligations et bonnes mĆurs societales en ridicule. Câest grĂące Ă la confusion entre differents mondes animal, vĂ©gĂ©tal, etc, qui peut sembler compliquer le rĂ©cit, que La Fontaine Ă©largira le champ des possibles quant au jeu de lâusage des mots et de ce quâils revĂȘtent . Ainsi, il pourra sâattaquer aux vices. En prenant pour exemple les caricatures descriptives comme celles du Renard serrant la queue, et portant bas lâoreille» ou encore celle du HĂ©ron au long bec emmanchĂ© dâun long cou» ainsi que lâusage du comique gestuel avec LâĂąne se vautrant, grattant, et frottant», mais aussi la description caractĂšrielle satirique comme la colĂšre du Roi Lion ou les minauderies du peuple singe », il affirmera sa pensĂ©e et son dĂ©sir de plaire, revendiquĂ© dans sa prĂ©face On ne considĂšre en France que ce qui plaĂźt ; câest la grande rĂšgle et pour ainsi dire la seule», tout en nâabimant pas sa situation, sa place. Câest donc la maniĂšre de dire les choses qui les rend lĂ©gĂšres ou sĂ©rieuses. Aussi, contrairement aux fables initiĂ©es par Esope, le dialogue est prĂ©sent dans les fables de la fontaine comme dans le corbeau et le renard Le renard sâen saisit et dit Mon bon MonsieurâŠÂ». Le lecteur, directement impliquĂ© dans le rĂ©cit aux airs de contes, dĂ©couvre alors intimement les divers personnages, leurs particularites physiques, psychiques ou encore sociales et peut alors epprouver quelques sentiments envers ces acteurs, quâils soient de lâordre du rejet, de lâidentification ou de la complicitĂ©. La distraction Ă travers lâapparente fiction se fraye alors un chemin au sein de la rĂ©flexion humaine. Les fables possĂšdent donc une double fonction ; didactique mais aussi plaisante. Cet enrichissement rend les fables moins arides et permet dâavertir les hommes sur leurs possibles travers. Mais la morale des fables est-elle sous la coupe de la biensĂ©ance ou, au contraire, propre Ă lâhumain et donc soumise, elle aussi, au dĂ©pend dâune vĂ©ritĂ© totale ? Afin dâapporter la rĂ©flexion Ă la visĂ©e moraliste des fables, nous noterons que lâauteur ne prend pas toujours le parti du considĂ©rĂ© bien. Dans Le corbeau et le renard, La Fontaine prend le parti du renard qui flatte le corbeau dans la morale tout flatteur vit aux dĂ©pens de celui qui lâĂ©coute ». Ainsi, dans Les obsĂšques de la lionne, La Fontaine conseille la sage » hypocrisie par lâexemple du cerf sauvĂ© car sachant jouer avec les signes extĂ©rieurs. Lâauteur dans cette mĂȘme fable va pratiqement prĂŽner le mensonge, ici utilisĂ© par le cerf qui imite le discours du roi le mot mensonge » rime avec songe », montrant une valorisation de cette action. Il pourrait presque etre comparĂ© Ă une arme avec pour qualificatif appat ». Les vices humains, mis en exergues dans la morale, sont eux mĂȘme utilisĂ©s pour dicter cette morale. Pour conclure, en ayant pour fondement le placere docere », câest Ă dire la maniĂšre de guider, dâenseigner tout en divertissant, Ă lâaide des mots, dâincarnations du rĂ©el Ă travers lâallĂ©gorie et du maniement du songe, La Fontaine apporte une morale Ă la morale. Si les vices sont Ă remettre en question, il ne sont pas forcement Ă absoudre mais plutĂŽt Ă intĂ©grer et conscientiser afin dâapporter lâhonnetetĂ© en soi. Cette adaptation au rĂ©el fait cause commune avec le theatre de MoliĂšre et ses reprĂ©sentaions du rĂŽle tyrannique de lâamour-propre et de sa complaisance. MichelSerres projetait de consacrer un grand ouvrage aux Fables de La Fontaine. Sa mort en 2019 lâen aura empĂȘchĂ©. Les Ă©ditions Le Une Ă©tude sur trois axes possibles. DerniĂšre mise Ă jour 05/06/2022 âą ProposĂ© par temp050505 Ă©lĂšve Texte Ă©tudiĂ© Un Rat hĂŽte d'un champ, Rat de peu de cervelle, Des Lares paternels un jour se trouva sou. Il laisse lĂ le champ, le grain, et la javelle, Va courir le pays, abandonne son trou. SitĂŽt qu'il fut hors de la case, Que le monde, dit-il, est grand et spacieux ! VoilĂ les Apennins, et voici le Caucase La moindre taupinĂ©e Ă©tait mont Ă ses yeux. Au bout de quelques jours le voyageur arrive En un certain canton oĂč ThĂ©tys sur la rive Avait laissĂ© mainte HuĂźtre ; et notre Rat d'abord Crut voir en les voyant des vaisseaux de haut bord. Certes, dit-il, mon pĂšre Ă©tait un pauvre sire Il n'osait voyager, craintif au dernier point Pour moi, j'ai dĂ©jĂ vu le maritime empire J'ai passĂ© les dĂ©serts, mais nous n'y bĂ»mes point. D'un certain magister le Rat tenait ces choses, Et les disait Ă travers champs ; N'Ă©tant pas de ces Rats qui les livres rongeants Se font savants jusques aux dents. Parmi tant d'HuĂźtres toutes closes, Une s'Ă©tait ouverte, et bĂąillant au Soleil, Par un doux ZĂ©phir rĂ©jouie, Humait l'air, respirait, Ă©tait Ă©panouie, Blanche, grasse, et d'un goĂ»t, Ă la voir, nonpareil. D'aussi loin que le Rat voir cette HuĂźtre qui bĂąille Qu'aperçois-je ? dit-il, c'est quelque victuaille ; Et, si je ne me trompe Ă la couleur du mets, Je dois faire aujourd'hui bonne chĂšre, ou jamais. LĂ -dessus maĂźtre Rat plein de belle espĂ©rance, Approche de l'Ă©caille, allonge un peu le cou, Se sent pris comme aux lacs ; car l'HuĂźtre tout d'un coup Se referme, et voilĂ ce que fait l'ignorance. Cette Fable contient plus d'un enseignement. Nous y voyons premiĂšrement Que ceux qui n'ont du monde aucune expĂ©rience Sont aux moindres objets frappĂ©s d'Ă©tonnement Et puis nous y pouvons apprendre, Que tel est pris qui croyait prendre. La Fontaine, Les Fables - Le Rat et l'HuĂźtre Trois axes - Les motivations du rat - Les illusions du rat - LâĂ©chec du rat I. Les motivations du rat La fontaine prĂ©sente dans cette premiĂšre partie, un rat des champs, lâauteur sous-entendant qu'il n'est pas un rat des villes plus distinguĂ©. La reprise du terme rat » accentue la prĂ©sentation pĂ©jorative qui a Ă©tĂ© commencĂ©e dâautant que dĂšs le premier vers, La Fontaine nous le prĂ©sente dotĂ© de peu de cervelle ». Avide dâautonomie, La Fontaine nous prĂ©sente un rat soul » adjectif soĂ»l excĂ©dĂ© par son quotidien et ne souhaitant quâune chose abandonner son trou ». Trou » pĂ©joratif, symbolise un lieu isolĂ© de tout, Ă lâĂ©cart. En outre, vers 3, visualisation en crescendo qui souligne la routine le champs, le grain, la javelle » La Fontaine propose au lecteur la vision dâun rat sur le point de quitter pour la premiĂšre fois le domicile parental et de sâĂ©manciper plein de certitudes et de prĂ©tentions comme lâatteste la prĂ©sence en dĂ©but du vers 5 de lâadverbe SitĂŽt » qui confĂšre Ă un caractĂšre immĂ©diat, prĂ©cipitĂ© et peut ĂȘtre puĂ©ril. Le vers 6, enfin, met en scĂšne la premiĂšre rĂ©action du rat, rĂ©action exclamative, enthousiaste Ă la vue des deux adjectifs grand » et spacieux » qui sâopposent Ă son trou ». Description de lâhuĂźtre du vers 21 Ă 25. Câest une description laudative qui met en valeur lâhuĂźtre deux façons de faire cette description. - Les verbes utilisĂ©s prĂ©sentent une huĂźtre qui semble apprĂ©cier les plaisirs simples de la vie. RĂ©jouie » et Ă©panouie ». - Le sens olfactif est en Ă©veil humait » et respirait » vers 24 - Deux Ă©lĂ©ments naturels le soleil » et le vent zĂ©phyr ». - Enfin, adjectifs blanche, grasse » qui permettent dâenvisager une huĂźtre prĂȘte Ă ĂȘtre dĂ©gustĂ©e. A travers cette description lâauteur a su marquer une diffĂ©rence nette entre un rat prĂ©sentĂ© comme prĂ©tentieux et ignorant, cherchant Ă parcourir le monde face Ă une huĂźtre apaisĂ©e, profitant de la vie. Du vers 26 au vers 29= moment charniĂšre qui met en relief lâimpulsivitĂ© du rat et sa prĂ©cipitation, comme lâatteste la locution adverbiale dâaussi loin que ». De maniĂšre irraisonnĂ©e, le rat sâempresse dâaller se rassasier, persuadĂ© que lâoccasion est trop belle Aujourdâhui [âŠ] ou jamais » Vers 29. Cet acte souligne le caractĂšre puĂ©rile du rat qui ne voit en lâhuĂźtre quâune victuaille. illusions du rat Les deux premiers vers de la seconde partie de notre dĂ©coupage, nous rapporte dâemblĂ©e les illusions de ce rat. Le premier vers VoilĂ les Apennins et voici le Caucase » rapporte lâĂ©merveillement du rat. La Fontaine sâempresse de rĂ©tablir la rĂ©alitĂ© puisque son projet reste moralisateur dans la mesure, oĂč il souhaite donner une leçon Ă ses lecteurs. Les vers 8 Ă 12 confrontent Ă nouveau le lecteur Ă la naĂŻvetĂ© du rat puisquâil croit voir des vaisseaux de hauts bords » Ă la place dâune simple huĂźtre. La prĂ©tention du rat est telle, quâil ose une comparaison entre lui et son pĂšre quâil prĂ©sente comme un pauvre sire » vers 12, ressassant son manque dâaudace, de volontĂ©. Dernier point » vers 14, quâil faut mettre en parallĂšle avec les vers 15 et 16 qui affichent le pĂ©dantisme du rat qui a dĂ©jĂ vu le maritime empire » ainsi que les dĂ©serts ». Les articles le » et les » semblent montrer que le rat a parcouru tous les dĂ©serts et toutes les mers. Des vers 17 aux vers 21, La Fontaine se livre Ă une critique sĂ©vĂšre du rat. Le rat aurait eu un maĂźtre magister » dont La Fontaine sâempresse de ne pas valoriser par lâemploie du pronom indĂ©fini certain » qui nous laisse dans le flou. Ces » laisse le lecteur dans le vague. Enfin, lâexpression Ă travers champs » est tellement vaste que le lecteur est plus confrontĂ©e Ă des rumeurs quâĂ des faits rĂ©els et attestĂ©s. Le participe prĂ©sent nâĂ©tant pas » vers 19 marque un contraste entre le lexique vague, incertain des prĂ©tendues Ă©tudes du rat qui sâopposent avec lâaffirmation de lâauteur qui signale que le rat est prĂ©tentieux et quâil nâest pas cultivĂ©. III. LâĂ©chec du rat La derniĂšre partie de notre Ă©tude va prĂ©senter lâĂ©chec du rat. La fontaine qui jusqu'Ă prĂ©sent avait affichĂ© lâimmaturitĂ© du rat, la prĂ©sente ironiquement comme un maĂźtre », plein de belles espĂ©rances » vers 30. De plus, le lecteur est soumis Ă un effet de suspens qui garantie dâabord le cĂŽtĂ© risible du rat, et donc lâironie de lâauteur, signe avant-coureur de la leçon et de la morale. Le second hĂ©mistiche de lâavant dernier vers, est composĂ© - dâune conjonction de coordination car » consĂ©quence. - dâune locution adverbiale tout dâun coup » effet de surprise - dâun rejet se referme » au dĂ©but de lâhĂ©mistiche du vers 33, qui marque la sentence. Le dernier hĂ©mistiche et voilĂ ce que fait lâignorance » conclue le rĂ©cit du rat et de lâhuĂźtre, sur une note moralisatrice. Et voilà » propose une sentence radicale et irrĂ©mĂ©diable. Conclusion Deux parties = Deux leçons. PremiĂšrement » vers 35 et et puis » vers 38. Lâignorance du rat mĂȘlĂ©e Ă sa prĂ©tention de savoir alors quâil ne sait pas, le confronte Ă la rĂ©alitĂ©. Si le rat nâavait pas Ă©tĂ© si plein dâassurance, il aurait Ă©tĂ© plus prudent et nâaurais pas Ă©tĂ© la cause de sa propre perte. - LâinexpĂ©rience est source dâinconscience, de non prise en compte de la rĂ©alitĂ©. - Ne pas sous estimer la rĂ©alitĂ© et faire preuve de prudence face Ă lâinconnu. . 90 389 297 396 46 312 148 345